Le psychiatre et psychothérapeute était avec nous à Aix-en-Provence pour une conférence événement organisée par Le Point rose en partenariat avec thecamp !
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Le Dr Fauré nous a parlés du deuil, mais aussi de Cette vie et au-delà, offrant aux parents endeuillés compréhension et réconfort, autant par ses mots que par sa grande générosité :
« Tu es en moi comme un fond d’écran invisible.
Un jour, le lien ne passera plus par tes photos, ta voix, ton absence.
Mais par ta présence intime, douce et silencieuse, nichée au cœur de mon être.
C’est cela, le deuil.
Un chemin d’intériorisation, où la douleur ne disparait pas, mais cesse de recouvrir le soleil de notre amour.
Et ce jour-là, je saurai que je ne t’ai jamais perdu ».
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« On ne peut pas réduire le vécu du deuil à la seule souffrance d’avoir perdu quelqu’un qu’on aime.
C’est beaucoup plus grand, c’est beaucoup plus vaste.
En effet, toutes les dimensions de l’être sont interpellées par cette douleur qui imprègne et envahit chaque recoin de la vie : C’est d’abord un vécu physique où le corps parle et hurle sa douleur par un épuisement qu’aucun repos ne semble pouvoir compenser.
C’est aussi un état psychologique qui effraie par son intensité : un flot de pensées et de sentiments mobilise l’esprit en continu, au point qu’on se demande si on arrivera jamais à vivre autrement que dans cette camisole émotionnelle.
C’est enfin un événement social et relationnel qui remet profondément en question le rapport avec soi-même et avec autrui.
On saisit très vite qu’il existe un décalage entre ce qu’on vit et ce que comprend l’autre ; une incompréhension mutuelle en résulte très fréquemment.
De plus, on se sent devenir différent, mais on ignore vers quoi on tend et comment va se réorganiser notre rapport au monde.
Tout devient flou, et reste flou pendant longtemps ; les certitudes tombent, les repères éclatent… »
Extraits de Vivre le deuil au jour le jour.
