Les mots bouleversants de Chrystel à son bébé Paolo, des mots qui témoignent du chemin parcouru depuis 6 ans avec son ange.
Merci pour ce magnifique partage.
Nous pensons très fort à vous Chrystel et Guillaume
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6 ans de Toi,
« Mon Ange, encore un 4 Août sans toi, encore un 4 août, rempli de souvenirs, où je me remémore chaque instant de cette journée où je t’ai mis au monde mon bébé.
Passées la colère et les larmes, mon bébé, je sais que tu es toujours là.
Cela doit vouloir dire ça « faire son Deuil », passer par ces étapes de colère, de tristesse, pour enfin atteindre cette phase de la Reconstruction. Celle qui nous semble si lointaine lorsqu’on perd un proche et encore plus son enfant. Et pourtant…. les ai-je apprivoisées ? comme le Petit Prince le fait avec le Renard ?
Je t’avouerai mon fils, et avec toute la pudeur que je peux avoir, que ta petite sœur y est pour beaucoup. Et pourtant, quand j’ai appris le premier jour, qu’elle était là, j’ai tellement eu peur, les angoisses m’ont envahi, les questions et les inquiétudes se sont multipliées.
On a tous peur du second enfant, du bébé arc en ciel comme on l’appelle, car chaque par’ange a cette crainte : d’oublier son premier enfant, de ne pas apporter autant d’amour au second que ce qu’on a pu aimer le premier, peur du transfert sur le bébé nouveau.
Aujourd’hui, je sais pourquoi nous les nommons les bébés arc en ciel. Ils ont une aura, une pureté qui n’a d’égal. Ils nous apportent un regain de vie, un nouvel oxygène, celui dont on a tant manqué quand on subit la perte d’un premier enfant. Une lumière d’amour qui nous montre le chemin de la Résilience.
Ma sœur m’a dit un jour, l’amour pour un enfant est comme la flamme d’une bougie, on peut en allumer des centaines, chaque flamme est unique et apporte sa propre lumière avec autant d’intensité. Quelle vérité ! je vous aime tous les deux, d’une force et d’un amour, que rares sont ceux qui peuvent en avoir l’idée.
Je sais que tu es encore et toujours là, proche de nous, à nous guider et à accompagner ta sœur. Je le vois par les multiples signes que tu nous adresses et je te remercie pour ça mon Fils.
A toutes ces petites plumes, à toutes ces heures miroirs, à ce « P » trouvé en faisant le ménage, à cette casquette du Roi Lion trouvée dans le parc, à ces musiques que tu m’adresses….
Merci de ta présence dont tu nous fais profiter par les moyens qui ne peuvent être que les tiens et qui crée notre lien Ô combien unique, mais qui font tellement de bien. Ceux sont ces instants-là, qui nous apportent la force d’y croire encore, de croire à une existence après la mort, cet espoir de se dire « je ne te vois pas, mais je sais que tu es là, près de moi ».
Je te souhaite un bel Anniver’ciel mon Fils, je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai pour l’éternité mon Ange.
Merci d’être là. «