C’est évidemment un sujet que jamais personne ne peut imaginer avoir un jour à gérer pour son enfant.
Et quand cela arrive, et cela arrive à plus de 5000 bébés et enfants de moins de 18 ans par an dans notre pays, les parents ont à gérer effectivement cette double peine ; car aucune aide n’existe, ou alors tellement de restrictions empêchent qu’elle s’applique aux enfants.
Les frais d’obsèques représentent le plus gros poste de dépenses de notre association, tant le nombre de parents démunis est important. Et c’est si triste de devoir utiliser vos dons à cela. Mais, c’est bien le minimum que l’on puisse apporter aux parents que celui de leur épargner ces soucis matériels. Alors merci à Grandir sans cancer d’aborder ce sujet que la CAF, les mutuelles, les assurances, la CPAM doivent considérer enfin car la mort d’un enfant fait hélas partie de la réalité… 💞
[L’enterrement d’un enfant, la double peine] par “Grandir sans cancer”
“Ces derniers jours, de nombreux articles de presse ont relayé le coût important des frais d’obsèques, estimé à environ 3.600 euros, plus la concession, le transport, le monument … la facture peut facilement atteindre 10.000 euros.
La CPAM a prévu un capital décès d’un montant de 3415 euros, à la condition que le défunt ai exercé une activité salariée durant les 3 derniers mois, percevoir une indemnisation de Pôle Emploi, être titulaire d’une pension d’invalidité, d’une rente de maladie professionnelle ou d’accident du travail.
En d’autres termes, les enfants sont exclus de ce dispositif.
Il n’est pas acceptable, dans un pays qui se veut protecteur, qu’une femme seule, modeste, naturellement vulnérable après le décès de son enfant soit obligée de parcourir le chemin du combattant, des assistantes sociales, de la mairie, de la CAF (sachant que les aides varient d’un département à l’autre), éventuellement de sa mutuelle (sachant que les plus économiques n’apportent rien), pour obtenir une aide qui sera, dans la plupart des cas, bien inférieure à celle qui serait versée si elle avait perdu son conjoint.
Grandir Sans Cancer dénonce – comme certaines associations de parents très impliquées – cette situation.
Notre fédération souhaite que le capital décès de la CPAM soit, dès cette année, étendu au décès d’un enfant (quelle qu’en soit la cause : maladie, accident), et qu’il soit d’un montant de 3415 euros. Nous souhaitons qu’il soit versé automatiquement ou bien, à travers une démarche simple.
Les enfants doivent compter pour la recherche, pour les conditions d’accueil et de traitement, le soutien social. Ils doivent aussi compter, et ne plus passer en dernier, y compris face au pire, lorsqu’ils décèdent.”