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MARGAUX 💜 Tous les 27 juin, cette petite fille de Cassis, amoureuse des pique-niques sur la plage, rassemble depuis 7 ans, ses proches et amis autour de sa famille.
Parmi eux se trouvait cette année encore, Emma sa meilleure amie.
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Quand la maladie emporte un enfant, on imagine tous ses proches, surtout les plus jeunes, abîmés pour toujours par ce grand malheur. Mais les graines de son amour fleurissent toujours… Elles sont différentes pour chacun.
Pour Emma , elles ont pris la forme d’une vocation de médecin qu’elle a expliquée lors de son oral de 1ère année de médecine qui lui a valu la note de 18/20 et que nous reproduisons ici.
Merci Emma.
Nous avons tellement hâte qu’Emma devienne ce médecin…
« Pourquoi devenir médecin ?
La médecine est une évidence pour moi et ce depuis très jeune.
Je pourrais vous dire que c’est grâce mon grand-père, cardiologue, qui m’a transmis sa passion, silence
Je pourrais vous dire que c’est grâce à des séries télévisées comme Grey ‘s Anatomie ou Urgence,
Je pourrais même vous dire que c’est grâce aux nombreuses parties de Docteur Maboul quand j’étais petite…
Mais ce qui m’amène devant vous aujourd’hui c’est Margaux.
Margaux c’était ma meilleure amie depuis la crèche, c’était comme ma sœur et à l’âge de 11ans, on lui a diagnostiqué une tumeur au cerveau.
Encore au primaire, je n’ai pas mesuré la gravité de la situation, mais très vite nous avons été confrontées au monde médical avec les chimiothérapies, les hospitalisations ainsi que les lourds traitements.
Je me suis sentie impuissante et j’ai vu la santé de mon amie se dégrader sans rien pouvoir faire.
Ce sentiment d’injustice est encore présent aujourd’hui, elle n’avait que 11 ans…
C’est à ce moment-là que ma « formation médicale » à commencé.
j’avais besoin de comprendre,
Pourquoi Margaux n’a pas pu être opérée ?
Pourquoi était-elle absente à l’école si souvent ?
Pourquoi sa fatigue l’empêchait de s’amuser
Pourquoi avait-elle perdue tous ses cheveux ?
Tout simplement pourquoi mon amie n’était plus la même.
Je sais que les équipes médicales ont tout mis en œuvre pour guérir Margaux, mais malgré la confiance, j’ai aussi ressenti la détresse de son entourage dans ce milieu hospitalier qui leur était inconnu. L’accompagnement a alors été ici plus qu’important, que ce soit pour Margaux ou pour sa famille, car oui, l’accompagnement de fin de vie concerne aussi les proches.
À travers la mort de Margaux, qui me hante encore aujourd’hui, j’ai compris que je voulais faire partie de ceux qui sont au service des autres et de leur santé.
La médecine n’est pas seulement le soin, sauver des vies, mais bien plus. La médecine c’est aussi accompagner ; accompagner même quand il n’y a plus de solution ».
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