« L’amour d’un chien… pur, inconditionnel, unique, fidèle… Il nous connait, il ressent nos Ă©motions… Il est notre thĂ©rapie au quotidien. »
« On a offert Jipy Ă Capucine en novembre 2014 Ă la fin de sa radiothĂ©rapie. On lui avait promis au dĂ©but de ses rayons… Souvent je me dis que Capucine vit en lui… C’est une drĂ´le de sensation. Peut-ĂŞtre parce qu’il est collĂ© Ă moi comme l’Ă©tait Capucine… ».
Médiation animale et pouvoir thérapeutique des animaux
« Les animaux vont servir Ă crĂ©er du lien,  une surface de projection qui peut conduire les personnes, adultes ou enfants, avec ou sans difficultĂ©s majeures, Ă dĂ©passer des maux, Ă mettre des mots en Ă©tant prĂ©sent simplement dans le contact. Leur regard sans jugement, leur amour inconditionnel, l’acceptation de l’humanitĂ© lĂ oĂą elle en est, seuls les animaux peuvent donner cela en très peu de temps. Prendre soin de l’autre avec cette prĂ©sence va aussi permettre de travailler le dĂ©tachement et de pouvoir accepter la sĂ©paration… Selon les espèces animales utilisĂ©es il y a l’image du corps, le rythme, la stigmatisation… on accueille la notion de rĂ©paration par l’effet miroir par exemple. »
« Ils sont crĂ©ateurs de lien, explique la psychologue. Ils accompagnent adultes enfants avec ou sans difficultĂ©s pathologiques Ă dĂ©passer des maux, Ă mettre des mots en Ă©tant prĂ©sent simplement dans le contact. Leur regard sans jugement, leur amour inconditionnel, l’acceptation de l’Ă©motion, nous donnent confiance en notre propre capacitĂ© d’amour ».
Les animaux et leur pouvoir sur les enfants et parents en deuil …
« Les animaux ont un pouvoir de réconciliation et les liens qu’ils permettent de créer entre les enfants, et entre les parents en deuil sont très importants dans le processus d’apprivoisement de la souffrance, du manque physique. Ils aident à ce sevrage du manque physique par ce rapport au vivant et à l’amour inconditionnel qui VIT en chacun, à l’acceptation totale des émotions là où elles sont, comment elles se manifestent. Les animaux sont des êtres vivants qui ont cette capacité de donner sans juger, sans attendre de la personne qu’elle soit « bien ». Ils apportent dans leur regard, leur sensibilité, cette écoute bienveillante qui fait d’eux aussi le confident auquel on peut parler de ses MAUX aussi bien en MOTS qu’en EMOTIONS, qu’en E-MAUX-TIONS. »
« Les animaux ont aussi une forme de dĂ©pendance Ă leur « humain » ce qui demande Ă ce dernier de se dĂ©passer pour en PRENDRE SOIN, pour le nourrir, le sortir. Ce mĂŞme « prendre soin » qui est impensable pour des parents en deuil de s’accorder dĂ©sormais Ă eux-mĂŞmes, ils vont pouvoir le transposer Ă l’animal. LĂ aussi, les animaux sont un lien vers le vivant, dans la vie, vers le dehors, le HORS SOI. »
« Travailler avec les animaux, une source de bonheur et de bienveillance »
« En tant que professionnelle, travailler avec les animaux est une source de bonheur et de bienveillance car ils viennent donner du sens à une alliance thérapeutique, ils renforcent les liens qui se tissent et sont des médiateurs de partage. En tant que tiers, ils sont le support de beaucoup de projections et donnent la possibilité immédiate d’une communication vraie, où on se parle avec amour. Pour moi être psychologue et intervenante en médiation animale c’est aimer l’Autre, avoir la croyance profonde que la mort fait partie de la vie, qu’elle est dans la Vie, que les parents en deuil, les fratries en deuil ont une capacité d’amour et de résilience qui me donnent la possibilité d’être présente à leur côté, d’avoir la chance de les rencontrer et de partager avec chacun d’eux leur histoire de Vie. »
Les lapins du Point rose
Lors des groupes de parole et activités proposées dans le cadre des Après-midi Chamallow, des ateliers pour les juniors et des Samedis du Point rose, la présence de petits lapins est un facilitateur relationnel considérable.
« Nos lapins ont un pouvoir rassurant sur les personnes Ă©prouvĂ©es par un deuil aussi contre-nature que le deuil d’un enfant, explique la psychologue du Point rose. Or, rassurer un animal craintif et apeurĂ© au dĂ©but, l’apprivoiser, le tenir dans ses bras est dĂ©jĂ un dĂ©but de rĂ©paration, avec la notion de vie et de sĂ©paration en mĂŞme temps. Car une fois rassurĂ© souvent l’animal va vouloir explorer… comme un enfant qui se sent sĂ©curisĂ©. »
Voir aussi :Â https://www.lesinrocks.com/inrocks.tv/le-court-metrage-danimation-sur-le-handicap-qui-a-emu-le-monde-entier/
Marjorie CESARO – Psychologe clinicienne / Intervenante en MĂ©diation animale. TĂ©l. 06 60 62 61 46