Quelle chance de retrouver en présence le psychologue et théologien Eric Dudoit sous le platane du jardin du Point rose, pour un échange sur le deuil au féminin et le deuil au masculin.
Difficile de vous en résumer le contenu, la richesse et les émotions partagées par les parents présents.
Il a été question de différences de vécu, de statut et d’expression des émotions.
Nous percevons le statut de mère comme un état, celui de père comme une fonction.
La fête des mères était encore proche et celle des pères approche.
Ces fêtes réactivent le deuil de l’enfant.
Forcément.
Beaucoup rapportent avoir porté un masque ce jour-là pour ménager les autres, ou eux-mêmes peut-être…
Et si perdre un enfant, c’était une invitation de l’univers à avancer sans masque ?
Il a été aussi question de conscience d’objet, celle qui nous plombe quand notre mental, notre «appareil à penser les pensées », se sent dépossédé de son enfant, lésé par la vie.
Mais si l’on parvient par le silence, la méditation, le vide en soi à une conscience d’attention alors peut-être que l’on réalise que l’on n’a pas perdu son enfant.
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Car quand l’enfant meurt que perd-on ?
La phrase «j’ai perdu un enfant » est peut-être fausse.
Que perd la maman et que perd le papa ?
L’enfant, l’amour, le fait-on « cadeau » comme dans la chanson de Marie Laforet ?
Ou est-ce qu’on attend un retour ? « Avec tout ce que j’ai fait pour toi »….
L’autre n’est pas là pour nous faire du bien, ni pour suppléer à nos manques.
Quand on l’aime totalement pour ce qu’il est, l’autre est même libre de partir.
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Quand on médite, quand on quitte le monde des objets pour entrer en soi et accéder à un monde plus grand que soi qui nous habite on le retrouve toujours.
Le manque est un chemin… il nous est peut être donné de retrouver la présence de l’autre par l’expérience même de ce manque.
Alors l’autre nous habite tout entier et sa présence se ressent à travers chacun de nos sens, chaque élément, et dans chaque vie.
L’éternel féminin par moment peut vraiment étouffer l’autre.
L’éternel masculin par moment peut vraiment blesser l’autre.
La complétude ne se trouve pas dans le comportement mais dans le fait de regarder et écouter l’autre tél qu’il est.
Il nous faut apprendre à être en et avec l’autre.
Et du côté de l’amour alors il n’y a aucune différence entre les hommes et les femmes, les papas et les mamans.
Merci Éric de nous guider sur ce chemin 💞