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Comment peut-on survivre à la mort de son enfant ?

Écrire sur le thème de la mort quand on a 17 ans n’est pas évident, encore moins quand le point de départ est une histoire vraie, qu’il s’agit de la mort d’un enfant et que le souvenir de Mélanie, élève du Lycée emportée par le cancer est encore si présent.

C’est pourtant ce défi que les élèves de la 1ère L du lycée de l’Olivier avaient choisi de relever, avec leurs enseignants Olivier Alech-Gerard et Joëlle Giordano, 8 mois après avoir rencontré Nathalie venue leur parler de son histoire personnelle et du Point rose, le mercredi 5 juin dans l’amphithéâtre du lycée…

Puis à nouveau, ce vendredi 6 décembre, désormais en classe de Terminale et toujours avec leurs enseignants Olivier Alech-Gerard et Joëlle Giordano, devant deux professionnels des soins palliatifs de l’APHM, Éric Dudoit, responsable de l’unité de psycho-oncologie et Camille Reichling, psychologue ERRSPP.

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PINK est une pièce étonnante qui ne donne pas de leçon, qui ne sombre sûrement pas dans le pathos mais qui en revanche envoie un message de vie surpuissant à ceux et celles qui sont dans la salle. Tous les détails y ont un sens, même ceux qui s’improvisent dans le jeu. Le « ?  » dans son titre représente toutes les questions que l’on se pose, l’insupportable « Pourquoi ? » la maladie, la mort d’un enfant… et la question essentielle qui a guidé et inspiré le travail des élèves, après leur rencontre avec Le Point rose : Comment porter une telle force de vie alors même que cette vie s’est envolée ? Tout était juste, jusqu’aux morceaux de musique ponctuant les scènes de la pièce… To Build a home de Cinematic Orchestra, le titre posthume d’Alain Bashung, Immortels…

Alors avant de vous donner une nouvelle chance de vivre cette pièce, car il s’agit de la vivre plus que de la regarder, nous partageons la réplique finale, bouleversante d’Anouk…

« Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. De l’espoir ? Voilà ce qui m’a fait tenir au début mais j’ai vite senti que ça ne suffirait pas et pourtant il m’a fallu du temps pour accepter ce qui allait arriver. J’ai rapidement senti que ma vie allait être plus courte que celle de mes amis, j’ai vite compris que mes parents devraient me survivre, qu’ils devraient continuer à vivre sans moi, j’ai vite saisi que ce qui est, est. Il faut accepter. Il faut créer avec ce qui vous arrive et non pas contre… ce qui est, est. Il faut puiser dans le chaos, dans le malheur cette substance rare qui vous libérera de la haine, de la rancoeur et de la douleur, cette substance rare qui fera de vous des êtres un peu plus grands, un peu plus libres, un peu plus humains. On dit que philosopher c’est apprendre à mourir, maintenant que je ne suis plus, je sais que philosopher c’est apprendre à vivre. Alors vivons ! »

Merci à tous pour ce moment de vie et d’émotion incroyable, pour ces rires et ces larmes, cette leçon de vie que vous avez donnés du haut de vos 17 ans, et merci à vos professeurs Olivier et Joëlle qui ont porté avec vous ce grand projet.

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